Nombreuses sont les doctrines concernant l’alimentation. Tous les mois sortent de nouveaux livres nous expliquant ce qu’il faut ou ce qu’il ne faut pas manger. Bref on s’y perd !
Mon propos ici n’est pas de développer de quelle sorte de glucides, de protéines ou de lipides, en quelle quantité ou dans quelle combinaison notre organisme a besoin pour donner le meilleur de lui-même. De nombreux ouvrages très complets traitent ce sujet de manière beaucoup plus compétente que je ne pourrai jamais le faire.
J’aimerai simplement aborder la question de l’alimentation sous un angle beaucoup plus global et correspondant à mon propre point de vue qui est qu’il n’y a pas de recette ou de régime miracle et universelle en matière d’alimentation, que du sur mesure!
Mauvaise alimentation, mauvais rendement de la machine !
L’alimentation est un des piliers essentiels en naturopathie, c’est également un thème récurrent en matière de santé publique quand on connait les ravages que causent l’alimentation saturée en sucre, sel, mauvaises graisses, farines blanches et autres produits de synthèse dont notre organisme ne sait que faire tant il est en surdose. Il est certes en capacité de les évacuer mais trop c’est trop et quand il ne fournit plus il est contraint de les stocker ce qui provoque une surcharge de substances toxiques dont on ne se débarrasse pas en buvant les fameuses tisanes détox vendues dans les supermarchés!
Les conséquences de cette alimentation dénaturée et désadaptée pour l’ être humain sont hélas nombreuses : problèmes cardiovasculaires, obésité, diabète mais également allergies, acné, eczéma, troubles ostéo-articulaires, digestifs, nerveux…, et bien sur les cancers.
Manger des aliments de qualité c’est-à-dire frais, du terroir, biologiques (tant que faire se peut), non raffinés (blanchis) c’est déjà beaucoup mais en fait ça n’est que la base d’une alimentation saine et nourrissante.
Car c’est bien de cela qu’il s’agit : nourrir notre organisme de toutes les substances vitales dont il a besoin afin que les milliards de cellules qui le composent puissent faire leur travail dans de bonnes conditions et nous maintenir vivant et efficaces.
L’organisme, une machine sous influence !
On pourrait penser que chaque organisme étant fait de la même manière pour tout le monde, et étant régit par les mêmes lois biologiques et physiologiques une seule et même manière de s’alimenter devrait donc faire l’affaire pour tout le monde. On sait très bien qu’il n’en n’est rien. Notre organisme n’est pas une machine ordinaire, il dépend pour son bon fonctionnement de multiples autres facteurs dont le terme exact en naturopathie est le terrain. Pour faire court, il s’agit de la somme de notre part d’inné (hérédité) et de notre partie d’acquis (notre réaction face aux influences externes) auxquelles viennent se conjuguer notre tempérament, notre constitution et le niveau d’encrassement de nos organes.
Tout cela représente donc un nombre importants de vecteurs qui ne concernent que nous même et c’est pourquoi il ne peut pas y avoir UNE seule bonne manière de s’alimenter. Ce qui importe est de savoir ce qui est digeste et nourrissant pour soi-même. Ce n’est pas parce que les aliments crus me conviennent très bien qu’ils vous conviendront aussi.
Aussi, tous les conseils que je pourrai vous donner en matière d’alimentation seront toujours issus d’un bilan personnalisé et précis en fonction de votre état vital et énergétique, de votre terrain et de vos gouts !
Manger doit avant tout être un plaisir
Un repas composé d’aliments aussi sains soient-ils n’apportera pas de bienfaits s’il est pris à contrecœur et sans plaisir car il sera mal digéré. Donc si vous n’aimez pas le quinoa ou les graines germées n’en mangez pas, ce ne sont pas les alternatives qui manquent. Le moment du repas devrait par ailleurs être un moment agréable de détente, dans une ambiance sereine et joyeuse. Il vaut mieux s’abstenir de manger que de le faire lorsqu’on est sous le coup de la colère ou du ressentiment, car là aussi la digestion sera impactée.
Conscience et gratitude
Soyons conscients des bienfaits du contenu de notre assiette, mais aussi de comment et grâce à qui cette assiette a été remplie, et enfin des conditions dans lesquelles nous mangeons. Conscients de tout cela, nous pourrons soit apporter les ajustements à ce qu’il nous parait nécessaire de modifier, soit ressentir de la gratitude envers tous ceux qui ont participé de près ou de loin à la mise en œuvre de notre repas. La force vitale en nous, cette énergie si réceptive à nos pensées s’en verra décuplée même si les aliments ne sont pas biologiques !
Enfin, ce que je tiens à préciser, c’est que rien n’est jamais parfait et c’est très bien ainsi. Quand on n’est pas atteint d’une pathologie lourde les écarts sont permis, manger la bonne grosse bûche de Noël c’est permis, s’enfiler une steak frites de temps en temps c’est permis. Le poison est dans l’excès, que ce soit dans un sens ou dans l’autre. A bon entendeur, bon appétit !
Écrire commentaire